jeudi 5 avril 2018

Séjour chez les anges du CHU de Rennes


 

Séjour chez les anges du CHU de Rennes

 

Par : Abdulilah ALRAWI*

 

Nous avons déjà raconté l’histoire d’un écrivain égyptien qui a visité la France en 1884 : à son retour dans son pays il a écrit «  en France j’ai trouvé des musulmans sans l’islam et ici j’ai trouvé l’islam mais pas de musulmans ». Ce qu’il voulait dire est : En France le comportement des gens est celui d’un véritable musulman, par contre le comportement de la majorité de ses compatriotes est contraire à l’islam malgré  la  présence de mosquées et de la plus grande université théologique musulmane.en Egypte.- l’université de Alazhar .

  Un article en arabe


 

Un siècle et demi plus tard rien n’a changé.

J’ai été hospitalisé une douzaine de nuits au CHU de Rennes où l’équipe médicale était aux petits soins et d’un dévouement angélique.

En revanche dans les hôpitaux des pays du tiers-monde, le comportement de la majorité des équipes médicale et soignante est plus proche de celui des «  THENARDIER «.

Nous les traitons de THENARDIER pas seulement pour le coté comportemental mais aussi pour leur avidité, comme nous l’avons déjà écrit dans un article en arabe  intitulé «  Médecins entre humanitaire et avidité » voir lien  


 

Nous allons vous narrer l’histoire d’un ami à Rennes : Son frère a eu un accident de la circulation dans les années 90 «  fractures multiples au pied». En 2002  il consulte un spécialiste au Maroc pour des douleurs sur le dessus du pied, ce dernier lui propose une opération chirurgicale : Remplacement du talon du pied par une prothèse pour un coût de 7000 euros et frais annexe en sus . Mon ami vu les mauvais souvenirs des hôpitaux marocains lors de l’accident et vu la non urgence de l’opération  a préféré amener son frère en France pour subir l’opération car le prix demandé est équivalent au prix pratiqué en France.

 

Un rendez-vous est pris dans une clinique privée à Rennes. Qu’elle  fut sa surprise quand le spécialiste, après examen et radio du pied, annonce que les douleurs sont dues une calcification des os du dessus du pied et le non port de semelle de compensation. La pose de la prothèse ne serait qu’esthétique et que les douleurs s’estamperont avec le temps et le port de la semelle.

Imaginons un instant une personne sans autant de moyens que mon ami dans le meilleur des cas elle aurait subi une opération pour rien  ou rester dans son coin et continuer à souffrir car il faut des moyens pour aller consulter un médecin : transport, prix de la consultation dans le privé ou bakchichs dans le public. Nous avons d’autres histoires arrivées à des amis algériens, irakiens, tunisiens, etc… qui montrent que dans les pays du tiers-monde pour une grande majorité des médecins, le mot patient est remplacé par le mot client.

Tous ces problèmes de santé qu’on rencontre sont dus à un manque de volonté politique, d’éducation et des situations économiques de ces pays qui les amplifient.

Nous avons remarqué que deux pays musulmans et par la volonté politique d’un seul dirigeant et en moins d’une décennie  ont fait passer le système de santé de leur pays d’un état végétatif à un système de santé digne d’un pays occidental, en même temps qu’à une évolution sociale et économique fulgurante : Mr Recep Tayyip ERDOGAN président de la  Turquie, et Mr Mohammed MAHATHIR président de la Malaisie.

 En Irak, le secteur médical et hospitalier était montré en exemple.par les présidents Ahmad Hassan AL-BAKR et Saddam HUSSEIN . Il est dans un état dramatique depuis la 1ère guerre du Golfe et l’embargo international qui a suivi et surtout suite à l’invasion et la destruction de l’Irak par les Etats –unies et ses alliés en 2003 ..

Espèrerons  que les hommes de bonne volonté se réuniront et unifieront leurs efforts pour créer un monde où l’humain sera au centre de tout.

 

*Abdulilah  ALRAWI

Docteur en droit, ancien  avocat, journaliste irakien

et professeur d’arabe.

Abdulilah.alrawi@club-internet.fr

Tél : 02 99 41 70 75  http://iraqrawi.blogspot.com (en arabe)

 

 

Aucun commentaire: